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S'expatrier au Paraguay

Sommaire

S’expatrier au Paraguay en 2025 est une aventure de plus en plus envisagée par les francophones en quête de stabilité et de nouvelles opportunités. Ce guide complet passe en revue tous les aspects essentiels pour réussir son expatriation au Paraguay, des démarches administratives jusqu’à la vie quotidienne, afin que votre installation se déroule au mieux.

1. Pourquoi s’expatrier au Paraguay en 2025 ?

S’expatrier au Paraguay présente de nombreux atouts pour 2025. Le pays offre un environnement stable, un accueil chaleureux, un climat agréable, une fiscalité avantageuse et un coût de la vie abordable. Voici les principales raisons qui poussent de plus en plus d’étrangers à choisir le Paraguay comme terre d’expatriation.

Pourquoi s’expatrier au Paraguay en 2025

Un pays stable et accueillant pour les étrangers

Le Paraguay se distingue en Amérique du Sud par sa stabilité politique et économique remarquable. Souvent surnommé la “Suisse de l’Amérique du Sud”, le pays est épargné par les crises récurrentes qui touchent ses grands voisins et a su maintenir une monnaie locale (le guaraní) relativement stable. 

Cette stabilité crée un climat de confiance pour les projets à long terme des expatriés et investisseurs. En effet, les locaux se montrent ouverts et bienveillants envers les nouveaux arrivants, facilitant ainsi l’intégration. Choisir de s’expatrier au Paraguay signifie donc s’installer dans un pays paisible où les étrangers sont les bienvenus.

Liberté, climat, fiscalité : un trio gagnant

Le Paraguay offre un style de vie détendu et une grande liberté d’entreprendre. L’État y est peu interventionniste, ce qui se traduit par une bureaucratie allégée et une autonomie accrue pour les résidents. Le climat subtropical du pays constitue un autre attrait : les hivers sont doux et les étés chauds, parfaits pour ceux qui souhaitent profiter d’un cadre ensoleillé une grande partie de l’année. 

En 2025, Asunción, la capitale, permet par exemple de prendre son petit-déjeuner dehors presque tous les jours de l’année tant les journées sont agréables. S’expatrier au Paraguay, c’est aussi bénéficier d’une fiscalité très avantageuse. Le pays applique un régime d’imposition territoriale qui permet aux résidents de ne pas payer d’impôts sur les revenus générés hors du Paraguay. 

Concrètement, cela signifie que seuls les revenus de source paraguayenne sont imposés, à un taux généralement bas de 8 à 10 %. Les revenus étrangers sont, eux, taxés à 0 %. Cette combinaison, liberté, climat ensoleillé et fiscalité légère, forme un trio gagnant qui fait du Paraguay une destination de choix pour les expatriés en 2025.

Un coût de la vie encore accessible

Parmi les motivations pour s’expatrier au Paraguay en 2025, le coût de la vie figure en bonne place. Le Paraguay affiche l’un des niveaux de vie les plus abordables d’Amérique du Sud. Que ce soit pour le logement, la nourriture ou les services, le pouvoir d’achat des expatriés y est nettement supérieur à ce qu’il serait en Europe. 

Par exemple, à Asunción, un budget mensuel d’environ 1 000 € suffit à un expatrié seul pour vivre confortablement (logement, transports, alimentation et loisirs inclus). Les loyers sont particulièrement attractifs : on peut encore trouver à Asunción des maisons familiales avec jardin dans des quartiers calmes pour 60 000 à 100 000 €, parfois moins selon l’état du bien. De même, les produits du quotidien et les sorties (restaurants, activités) sont meilleur marché qu’en Europe. 

Bien sûr, le niveau de vie dépendra du style de vie de chacun, mais globalement, vivre au Paraguay permet de réaliser des économies substantielles tout en maintenant une bonne qualité de vie. Cet aspect financier est un atout considérable pour ceux qui envisagent de s’y installer.

2. Comment obtenir la résidence fiscale au Paraguay ?

De nombreux étrangers souhaitent s’expatrier au Paraguay pour bénéficier de sa fiscalité avantageuse. Pour cela, il est généralement nécessaire d’obtenir la résidence dans le pays, souvent appelée « résidence fiscale » lorsqu’il s’agit d’y établir son domicile fiscal. 

En 2025, les règles d’immigration paraguayennes ont évolué, mais la procédure reste assez simple et accessible. Voici un point complet sur les différents types de résidence, les étapes à suivre, les documents requis, ainsi que les délais et coûts de la procédure pour s’installer légalement au Paraguay.

Les différents types de résidence disponibles

Le Paraguay offre plusieurs catégories de résidence pour les étrangers, récemment modifiées par la loi migratoire n°6984/2022. Désormais, tout nouvel arrivant doit d’abord passer par une résidence temporaire avant de prétendre à la résidence permanente. La résidence temporaire est généralement accordée pour une durée de 2 ans (renouvelable une fois), après quoi on peut demander la résidence permanente

Il existe différentes voies pour obtenir cette résidence temporaire en fonction de votre profil : visa de travail (si vous avez une offre d’emploi locale), visa d’investisseur, visa étudiant, rapprochement familial, etc. Cependant, contrairement à d’autres pays, le Paraguay n’exige ni investissement minimum, ni achat immobilier, ni mariage local pour obtenir un visa de résident. 

S’expatrier au Paraguay est donc très accessible comparé à d’autres destinations : il suffit de remplir les conditions administratives de base, sans avoir à justifier de ressources financières exorbitantes. Pour les entrepreneurs et personnes disposant de capitaux, notez qu’il existe aussi un programme de résidence par investissement (dit SUACE) permettant, avec un investissement d’environ 70 000 $US dans une entreprise paraguayenne, de passer directement à une résidence permanente sans étape temporaire. 

Mais dans la plupart des cas, les expatriés choisissent la voie classique de la résidence temporaire de 2 ans, largement suffisante pour s’installer et bénéficier du régime fiscal territorial du pays.

Les étapes administratives à suivre

La procédure d’obtention de la résidence au Paraguay se déroule en plusieurs étapes administratives clairement définies. Tout d’abord, il convient de préparer les documents nécessaires depuis votre pays d’origine (voir section suivante). Une fois vos documents prêts et apostillés, vous devez entrer au Paraguay, depuis juillet 2023, certaines nationalités doivent obtenir un visa d’entrée préalable auprès d’un consulat paraguayen, alors que d’autres peuvent entrer sans visa et lancer les démarches sur place. 

Une fois au Paraguay, vous déposerez votre demande de résidence à la Dirección General de Migraciones (office national d’immigration) à Asunción. Durant cette étape, il faudra fournir tous les documents requis, remplir des formulaires, et se soumettre à la prise d’empreintes digitales et de photos. 

Après le dépôt du dossier, un court délai de quelques semaines est nécessaire pour le traitement : l’approbation de la résidence temporaire prend typiquement 6 à 8 semaines. Une fois votre demande approuvée, vous pourrez retirer votre carte de résident temporaire (une carte plastifiée avec photo) auprès des autorités, cela fait de vous un résident officiel du Paraguay. 

Ensuite, étape cruciale, il faudra obtenir la Cédula de Identidad paraguayenne (carte d’identité) auprès du service de police nationale : muni de votre carte de résident, vous faites une demande de cédula, puis celle-ci est généralement délivrée en une ou deux semaines. Au total, la procédure complète (résidence + cédula) peut donc être finalisée en un à deux mois environ. 

Passé un délai de 2 ans de résidence temporaire, vous pourrez entamer les démarches pour la résidence permanente (qui nécessite de prouver que vous avez maintenu votre résidence active pendant ces 2 ans). À noter qu’en étant résident permanent pendant 3 ans, il est même possible ensuite de demander la citoyenneté paraguayenne (naturalisation), ce qui témoigne de la souplesse du système d’immigration du pays.

Documents requis et conditions à respecter

Obtenir la résidence au Paraguay nécessite de fournir un certain nombre de documents officiels, tant depuis votre pays d’origine qu’au Paraguay même. Avant de vous expatrier au Paraguay, assurez-vous de réunir les pièces suivantes : passeport valide, acte de naissance et certificat de casier judiciaire de votre pays, tous deux apostillés (ou légalisés via l’Apostille de La Haye). 

Il vous faudra également un certificat de mariage ou autre document d’état civil le cas échéant, également apostillé. Le certificat de police du Paraguay (délivré par Interpol et la police nationale) sera quant à lui à obtenir sur place : vous devrez vous rendre aux bureaux d’Interpol et de la police paraguayenne à Asunción pour faire vérifier que vous n’avez pas de antécédents locaux. 

Une visite médicale est parfois requise (certificat médical d’un hôpital local), ainsi que quelques formalités comme une déclaration sur l’honneur de respecter la Constitution paraguayenne. Par ailleurs, une preuve d’adresse locale au Paraguay peut vous être demandée (par exemple, une attestation d’hébergement ou un contrat de location si vous en avez un). 

Certaines banques paraguayennes exigent aussi, pour ouvrir un compte, une lettre de référence bancaire de votre banque actuelle, ce n’est pas directement pour la résidence, mais c’est utile de l’avoir sous la main. Il est important de faire traduire en espagnol tous vos documents qui sont en français (ou autre langue étrangère) : la traduction doit être faite par un traducteur assermenté au Paraguay ou votre ambassade. 

Enfin, prévoyez plusieurs copies certifiées conformes de chaque document, car les démarches sur place peuvent en nécessiter. En respectant bien ces conditions administratives (documents complets, apostilles, traductions), s’expatrier au Paraguay et obtenir sa résidence devient une formalité sans encombre.

Délai d’obtention et coût de la procédure

Bonne nouvelle pour les futurs expatriés : les délais d’obtention de la résidence paraguayenne sont relativement courts et les coûts modérés. Comme indiqué, il faut compter environ 1 à 2 mois pour obtenir votre carte de résident temporaire puis votre Cédula, ce qui est bien plus rapide que dans de nombreux pays occidentaux. 

En ce qui concerne le coût de la procédure, les frais officiels de demande de résidence temporaire s’élèvent à environ 2 690 000 Gs (guaraníes) en 2025, soit autour de 350 $US. Ce montant inclut l’étude du dossier par Migraciones et l’émission de la carte de résident. S’y ajoutent de petits frais pour les certificats locaux (par exemple quelques dizaines de dollars pour le certificat Interpol et le contrôle médical). 

Si vous faites appel à un avocat ou une agence d’accompagnement, prévoyez alors des honoraires supplémentaires (les cabinets locaux proposent souvent un forfait tout inclus variant entre 1 000 et 1 500 $US pour gérer votre résidence et votre cédula rapidement). 

Comparé à d’autres destinations, s’expatrier au Paraguay reste donc financièrement accessible. Notons enfin que la pérennité de la résidence est conditionnée à un minimum de présence dans le pays : avec la carte de résident temporaire, il faut passer au moins 1 jour par an au Paraguay pour la conserver, et avec la permanente, 1 jour tous les 3 ans

Autrement dit, vous n’êtes pas obligé de vivre à plein temps sur place, mais il faut éviter de disparaître totalement pendant des années sous peine de perdre votre statut. En respectant ces délais et conditions, votre installation au Paraguay se fera dans les règles et vous pourrez profiter sereinement de votre nouvelle vie.

3. Le système fiscal au Paraguay : ce que les expatriés doivent savoir

Beaucoup de candidats à l’expatriation choisissent le Paraguay pour son système fiscal particulièrement clément. En tant qu’expatrié, il est essentiel de comprendre comment fonctionne l’impôt sur le revenu au Paraguay, afin d’éviter toute mauvaise surprise et d’optimiser sa situation. 

Dans cette section, nous expliquons le principe d’imposition territoriale en vigueur, répondons à la question de la déclaration des revenus étrangers, et précisons ce que dit la loi paraguayenne sur ces sujets clés.

Le principe d’imposition territoriale

Le Paraguay applique un régime d’imposition territoriale à 100 %. Cela signifie que seuls les revenus générés à l’intérieur du Paraguay sont soumis à l’impôt, tandis que les revenus de source étrangère sont exempts d’impôts paraguayens. En pratique, si vous travaillez ou investissez localement au Paraguay, vos revenus locaux seront imposés (généralement à un taux forfaitaire autour de 8 à 10 % pour les particuliers). 

En revanche, si vous percevez des revenus depuis l’étranger (salaire d’un employeur étranger, dividendes d’actions à l’étranger, revenus de location d’un bien hors du Paraguay, etc.), ces sommes ne seront pas taxées par le fisc paraguayen

Le système est donc l’inverse de celui de pays comme la France ou les États-Unis, qui imposent les revenus mondiaux de leurs résidents. Ce principe fiscal extrêmement avantageux est l’une des raisons majeures pour lesquelles s’expatrier au Paraguay attire entrepreneurs et nomades digitaux : il est tout à fait légal de ne payer aucun impôt sur ses revenus internationaux en ayant sa résidence fiscale au Paraguay. 

À noter que l’impôt sur le revenu local au Paraguay (Impôt sur le revenu personnel, IRP) fonctionne par tranches progressives de 8, 9 et 10 %, avec une exonération pour les revenus locaux très faibles (moins de ~80 millions de PYG annuels, soit environ 10 000 €). L’IRP s’applique sur les salaires, honoraires et bénéfices réalisés au Paraguay. 

Par ailleurs, le Paraguay a un TVA de 10 % sur les biens et services locaux, et un impôt sur les sociétés de 10 % également sur les bénéfices locaux. L’ensemble est souvent surnommé la politique du “Triple 10” (10 % d’impôt sur revenus locaux, 10 % société, 10 % TVA). Mais encore une fois, aucun impôt n’est dû sur les revenus de source étrangère, ce qui fait du Paraguay l’un des paradis fiscaux légaux les plus attractifs pour les expatriés.

Faut-il déclarer ses revenus étrangers ?

Dans le cadre de ce régime territorial, une question fréquente est de savoir si les expatriés doivent malgré tout déclarer leurs revenus étrangers aux autorités paraguayennes. Officiellement, si vos revenus sont intégralement réalisés hors du Paraguay, vous n’êtes pas obligé de les déclarer dans votre déclaration fiscale paraguayenne, car ils ne sont pas imposables. 

En pratique, beaucoup de résidents fiscaux du Paraguay n’ont même pas à déposer de déclaration d’impôt personnelle tant qu’ils n’ont pas de revenus locaux. Cependant, pour être pleinement en règle et considéré comme contribuable au Paraguay (notamment vis-à-vis de votre pays d’origine qui pourrait demander une preuve de résidence fiscale paraguayenne), il est conseillé d’ouvrir un RUC paraguayen (Registro Único de Contribuyente) une fois votre cédula obtenue. 

Le RUC est le numéro d’identification fiscale au Paraguay. En obtenant un RUC, vous vous inscrivez comme contribuable, ensuite, si vous n’avez que des revenus étrangers, vous pouvez soit déclarer 0 dans votre formulaire annuel, soit éventuellement créer une micro-entreprise locale pour déclarer un minimum d’activité. 

D’après la loi paraguayenne, une personne est considérée résidente fiscale si elle passe plus de 120 jours par an sur le territoire ou si elle s’y enregistre comme contribuable actif. Beaucoup d’expatriés optent pour la seconde option (micro-entreprise) car elle permet d’être reconnu fiscalement sans forcément respecter un seuil de présence de 183 jours comme ailleurs. 

En somme, s’expatrier au Paraguay vous dispense de tout impôt sur vos revenus étrangers, et vous n’avez pas à en faire état localement sauf si vous souhaitez garder une trace officielle de résidence fiscale. Il est tout de même recommandé de se faire accompagner par un fiscaliste lors de la première année afin de remplir correctement les formalités éventuelles et s’assurer de la conformité avec la loi locale.

Ce que dit la loi

La législation paraguayenne en matière fiscale confirme explicitement ce principe territorial. La loi stipule que les personnes résidentes au Paraguay ne sont imposables que sur les revenus de source paraguayenne. Les revenus provenant d’activités exercées en dehors du territoire national, ou payés depuis l’étranger, ne rentrent pas dans l’assiette imposable locale. 

Ainsi, par exemple, « le Paraguay n’impose pas les revenus de source étrangère, et son TVA est de 10 % » rappelle un cabinet spécialisé. La seule exception concerne certaines rémunérations versées par des entités paraguayennes pour des services rendus hors du pays, qui peuvent être requalifiées en revenus locaux (cas rare). 

En résumé, le code des impôts paraguayen est on ne peut plus clair et favorable aux expatriés : “Individuals with residence in Paraguay… are taxable on Paraguayan-source income” – les personnes résidant au Paraguay ne sont taxées que sur les revenus de source paraguayenne. 

De plus, les taux d’imposition locaux étant très bas (plafond de 10 %), même si vous percevez un revenu au Paraguay, la charge fiscale reste légère comparée à la plupart des pays. Cette situation entièrement légale fait dire à certains que le Paraguay est un “refuge fiscal” moderne. 

Bien sûr, il faut veiller à rester en conformité avec la loi de votre pays d’origine lors de votre expatriation (certains pays ont des régimes d’imposition particuliers sur les expatriés). Mais si vous devenez résident paraguayen et que vous y transférez votre domicile fiscal de bonne foi, alors s’expatrier au Paraguay vous permettra de profiter pleinement de ce cadre fiscal privilégié, dans le respect des lois locales.

4. Où s’installer au Paraguay ? Les villes à considérer

Le choix de la localisation est crucial pour réussir son installation. S’expatrier au Paraguay ne signifie pas forcément s’établir à Asunción uniquement : le pays offre plusieurs cadres de vie différents, des grandes villes dynamiques aux petites localités paisibles. 

En 2025, les villes qui attirent particulièrement l’attention des expatriés sont Asunción, Encarnación et Ciudad del Este. Chacune présente ses avantages en termes de style de vie, d’opportunités et de coût de la vie. 

Sans oublier l’option de la campagne ou des petites villes pour ceux qui recherchent encore plus de tranquillité. Tour d’horizon des destinations à considérer au Paraguay.

Asunción : vie urbaine, confort et opportunités

Asunción, la capitale, est souvent le premier choix pour s’expatrier au Paraguay. Cette ville de 600 000 habitants (2,7 millions avec l’agglomération) combine le charme historique et la modernité. On y trouve des quartiers prisés comme Villa Morra, Carmelitas ou Las Mercedes, appréciés pour leurs rues arborées, leurs cafés branchés, leurs centres commerciaux haut de gamme et une bonne sécurité. 

Asunción concentre la plupart des opportunités professionnelles du pays : sièges de multinationales, institutions, startups… y sont installés, ce qui peut faciliter la recherche d’emploi ou le développement d’une entreprise. 

La vie culturelle y est animée (musées, galeries d’art, centres culturels) et la communauté expatriée plus nombreuse qu’ailleurs, avec par exemple la présence d’une École française internationale (Lycée Marcel Pagnol) et d’une Alliance Française, ainsi que d’autres écoles internationales pour les familles. 

Vivre à Asunción offre donc un certain confort : logements modernes (appartements ou maisons avec jardin selon les quartiers), hôpitaux privés de qualité, restaurants variés, événements culturels réguliers. Bien sûr, qui dit capitale dit aussi circulation dense aux heures de pointe et coût de la vie un peu plus élevé qu’en province, par exemple, les loyers en centre-ville d’Asunción sont environ 38 % plus chers qu’à Ciudad del Este. 

Mais pour beaucoup, la commodité et les loisirs disponibles à Asunción compensent largement ces inconvénients. S’expatrier au Paraguay en choisissant Asunción convient à ceux qui veulent garder un mode de vie urbain, dynamique et connecté, tout en bénéficiant du faible coût général du pays.

Encarnación : calme, fleuve et climat agréable

Située au sud du pays sur les rives du majestueux fleuve Paraná, Encarnación est surnommée la “Perle du Sud”. Cette ville de taille moyenne (environ 130 000 habitants) offre un cadre de vie tranquille et agréable qui séduit de plus en plus d’expatriés, notamment des familles et des retraités. 

Encarnación est réputée pour son climat un peu plus tempéré qu’Asunción, avec des brises venant du fleuve et des températures souvent quelques degrés plus fraîches en été. La ville possède de belles plages aménagées le long du Paraná, ce qui en fait une destination de détente très prisée pendant l’été austral. Côté ambiance, Encarnación propose un rythme plus paisible, loin de l’agitation des métropoles. 

Le coût de la vie y est très abordable : les loyers d’une maison ou d’un appartement spacieux y sont inférieurs à ceux de la capitale. Par exemple, des expatriés rapportent pouvoir y louer une maison avec vue sur le fleuve à un prix tout à fait raisonnable. Le Carnaval d’Encarnación est un événement culturel majeur qui anime la ville chaque année, reflétant une vie locale riche en traditions. 

Niveau commodités, Encarnación dispose de bonnes infrastructures : hôpitaux, centres commerciaux, et même un nouvel aéroport international en projet qui devrait accroître son attractivité. 

Le quartier San Juan, avec ses maisons de style colonial et ses espaces verts, est particulièrement apprécié des expatriés. S’expatrier au Paraguay, c’est faire le choix d’un environnement sûr, familial et proche de la nature (les fameuses missions jésuites classées à l’UNESCO sont à deux pas). En bref, Encarnación convient à ceux qui recherchent une qualité de vie tranquille, un climat agréable et un certain charme provincial, sans renoncer aux services essentiels.

Ciudad del Este : dynamisme commercial et immobilier abordable

À l’extrême est du Paraguay, Ciudad del Este est la deuxième ville du pays et un important pôle économique. Située à la frontière du Brésil et de l’Argentine, elle est connue pour être un haut lieu du commerce transfrontalier (électronique, import-export, etc.), ce qui lui confère un dynamisme particulier. 

S’installer à Ciudad del Este intéresse surtout les profils entrepreneurs et investisseurs, attirés par cette effervescence commerciale et les opportunités qu’elle génère. La ville offre un grand avantage : un immobilier meilleur marché qu’à Asunción. En 2025, le loyer d’un appartement d’une chambre en centre-ville de CDE tourne autour de 233 € par mois en moyenne, contre 376 € à Asunción. 

Les quartiers résidentiels comme Barrio Boquerón ou Área 4 proposent des logements de bonne taille à des prix très compétitifs. Le quartier Presidente Franco, quant à lui, est apprécié pour sa vie nocturne animée et ses restaurants variés, ce qui permet aux expatriés d’y retrouver un peu de divertissement. 

Ciudad del Este est également toute proche de merveilles naturelles comme les chutes d’Iguazú (côté brésilien/argentin) et du barrage d’Itaipú, ce qui offre des escapades dépaysantes le week-end. Bien qu’ayant la réputation d’être chaotique et très active le jour (beaucoup de trafic de visiteurs brésiliens pour le shopping), la ville s’est améliorée en termes de sécurité ces dernières années. 

Les expatriés soulignent l’énergie contagieuse qui y règne et le fait qu’“ici tout est à portée de main”. Pour un entrepreneur ou un investisseur, s’expatrier au Paraguay à Ciudad del Este peut être stratégique grâce à la position géographique et aux perspectives de commerce international. 

En outre, le coût de la vie y étant plus bas, il est possible d’y réaliser d’excellentes affaires immobilières ou d’y lancer un business avec des charges réduites par rapport à la capitale.

Campagne ou petites villes : alternative pour une vie plus paisible

Enfin, il ne faut pas négliger l’option de s’installer dans la campagne paraguayenne ou une petite ville si l’on recherche une expérience encore plus paisible et authentique. Le Paraguay est un pays majoritairement rural, avec de vastes étendues agricoles, des villages et de petites cités régionales. 

Vivre en dehors des grands centres urbains offre plusieurs avantages : un coût de la vie extrêmement bas, un environnement calme et proche de la nature, ainsi qu’un sens de la communauté très fort. 

Par exemple, des villes moyennes comme Villarrica (dans le Guairá) ou Caacupé offrent une ambiance provinciale agréable, avec toutes les commodités de base et un rythme de vie tranquille. Les expatriés qui choisissent ces destinations apprécient de se sentir en sécurité et intégrés : dans les petites communautés, les voisins veillent les uns sur les autres et l’entraide est de mise. 

On rapporte souvent qu’en province, les Paraguayens viennent spontanément prendre de vos nouvelles si on ne vous a pas vu depuis quelques jours, signe d’une convivialité très appréciée. Bien sûr, vivre dans la campagne paraguayenne suppose de s’adapter : la maîtrise de l’espagnol (et même quelques notions de guaraní) devient indispensable, les infrastructures de santé ou d’éducation sont plus limitées, et il faut souvent disposer d’un véhicule pour se déplacer. 

Le confort matériel peut y être plus sommaire (coupures d’eau ou d’électricité occasionnelles, Internet parfois moins rapide qu’en ville). Toutefois, nombre d’expatriés en quête d’authenticité et d’une vie simple trouvent leur bonheur dans ces coins paisibles du Paraguay. Ils y découvrent un art de vivre centré sur la nature, la famille, loin du stress de la surconsommation. 

En somme, s’expatrier au Paraguay peut aussi prendre la forme d’une installation dans un village ou une petite ville, pour ceux qui privilégient la tranquillité et le contact direct avec la culture locale. C’est une option à envisager si vous êtes prêt à renoncer à quelques commodités urbaines en échange d’une sérénité sans pareille.

5. Trouver un logement : louer ou acheter au Paraguay

Trouver un logement est une étape essentielle pour bien s’installer. Que vaut-il mieux faire en arrivant s’expatrier au Paraguay : louer ou acheter ? Quels sont les prix de l’immobilier en 2025 ? Quels quartiers privilégier et comment éviter les arnaques ? 

Dans cette partie, nous vous donnons les clés pour vous loger au Paraguay en toute sérénité, que vous souhaitiez louer un appartement ou acquérir une propriété.

Prix de l’immobilier en 2025

Le marché immobilier paraguayen en 2025 demeure très accessible pour les expatriés, surtout comparé aux standards européens. À Asunción, par exemple, les loyers moyens pour un appartement d’une chambre oscillent entre 1 500 000 et 3 500 000 Gs par mois (soit environ 200 à 500 USD) dans les quartiers recherchés comme Villa Morra ou Las Mercedes. 

En périphérie de la capitale (zones moins centrales, comme San Lorenzo), on peut descendre à 1 000 000 Gs (~140 USD) pour le même type de logement. Du côté de Ciudad del Este, les loyers sont en moyenne plus bas : environ 800 000 à 2 000 000 Gs (110 à 280 USD) pour un appartement selon la localisation. 

Autrement dit, avec un budget de 400 à 700 USD par mois, un expatrié peut se loger confortablement au Paraguay et couvrir ses autres dépenses courantes. Pour ceux qui envisagent d’acheter, les prix sont tout aussi attrayants. En centre-ville d’Asunción, le prix moyen d’achat tourne autour de 1 200 € par m² seulement, là où la moyenne en France dépasse les 5 000 € par m². 

Dans des quartiers huppés d’Asunción, il faut compter plutôt 1 500 à 2 000 USD par m² pour un appartement haut de gamme, ce qui reste bon marché pour une capitale. En dehors des grandes villes, les prix sont encore plus bas : le mètre carré en zone rurale se négocie autour de 900 €

Concrètement, il n’est pas rare de trouver des maisons avec jardin dans un quartier résidentiel d’Asunción entre 60 000 et 100 000 € seulement, ou des terrains à bâtir pour quelques dizaines de milliers d’euros. Ces tarifs compétitifs s’expliquent par un foncier abondant, un coût de construction relativement bas et une inflation immobilière contenue (les prix ont même légèrement baissé après 2020 en raison de nombreuses constructions neuves). 

Ainsi, s’expatrier au Paraguay peut être une opportunité pour investir dans la pierre à moindre coût, tout en bénéficiant de rendements locatifs intéressants du fait de la demande croissante de logements par d’autres expatriés et des classes moyennes locales en expansion.

Les quartiers recommandés pour les expatriés

Le choix du quartier est important pour bien démarrer sa vie d’expatrié au Paraguay. À Asunción, comme mentionné, des quartiers comme Villa Morra, Carmelitas, Las Mercedes ou Recoleta concentrent une bonne partie des expatriés et classes aisées locales. 

Ces zones offrent un cadre de vie agréable, alliant sécurité et commodités : on y trouve des centres commerciaux, des supermarchés, des restaurants internationaux, des parcs et souvent des logements de standing (appartements modernes dans des immeubles sécurisés, ou belles maisons). 

La présence d’écoles privées et internationales dans ces quartiers en fait un choix logique pour les familles expatriées. En dehors de la capitale, d’autres lieux attirent les expats. À Ciudad del Este, le secteur de Barrio Paraná Country Club propose une ambiance plus résidentielle et verdoyante, prisée par les cadres d’entreprises. 

Le quartier Presidente Franco combine quant à lui vie urbaine et divertissements. À Encarnación, le quartier San Juan est souvent recommandé : légèrement excentré du centre-ville, il se distingue par ses maisons au style colonial et son calme, tout en restant proche des berges du fleuve et de leurs loisirs. 

Par ailleurs, la ville voisine de San Bernardino, en périphérie d’Asunción au bord du lac Ypacaraí, est devenue une sorte de station de villégiature : des expatriés y louent ou achètent des résidences secondaires pour profiter du lac le week-end. En règle générale, avant de s’expatrier au Paraguay, il est conseillé de passer un peu de temps à visiter différents quartiers et villes pour trouver celui qui correspond le mieux à votre style de vie. 

N’hésitez pas à rejoindre les groupes d’expatriés sur les réseaux sociaux : ils partagent souvent de bonnes adresses et retours d’expérience sur les meilleurs endroits où vivre. Retenez que la notion de « quartier sécurisé » est importante au Paraguay : même dans les villes moyennes, privilégiez les zones bien éclairées, proches des commodités et évitez les abords de certains quartiers défavorisés la nuit (nous y reviendrons dans la section sécurité). 

Mais globalement, les expatriés trouvent facilement leur bonheur, que ce soit dans le cœur historique et dynamique d’Asunción, le charme tranquille d’Encarnación ou la périphérie nature de San Bernardino.

Processus de location ou d’achat pour un étranger

Le processus de location au Paraguay pour un étranger est assez simple et similaire à ce que l’on connaît en Europe. Pour louer un appartement ou une maison, il suffit généralement de fournir une copie de votre passeport ou cédula, un justificatif de revenus ou de solvabilité (par exemple une attestation de votre banque ou contrat de travail), et de verser une caution (dépôt de garantie) équivalente à un ou deux mois de loyer. 

Les baux locatifs sont souvent conclus pour 1 an renouvelable, mais on peut trouver des locations meublées de plus courte durée via des plateformes en ligne si besoin. La présence d’agences immobilières locales facilite les visites et la négociation si vous ne parlez pas encore bien espagnol. 

Lors de la signature du contrat de bail, assurez-vous d’avoir compris toutes les clauses (n’hésitez pas à le faire traduire si nécessaire) et de faire un état des lieux pour éviter tout litige futur. Côté factures, l’électricité, l’eau et l’internet sont parfois inclus dans le loyer pour les appartements, mais le plus souvent à payer séparément chaque mois. 

Quant au processus d’achat immobilier au Paraguay, il est remarquablement ouvert aux étrangers. En effet, les étrangers ont les mêmes droits que les citoyens paraguayens pour acquérir un bien immobilier, sans exigence de résidence ni d’associé local. Vous pouvez donc acheter une maison, un appartement ou un terrain juste avec votre passeport comme pièce d’identité. 

Il existe seulement deux limites : les étrangers ne peuvent pas acheter de terres agricoles ou forestières au-delà d’une certaine superficie sans approbation, et il leur est interdit d’acheter des terrains situés à moins de 50 km des frontières (mesure de sécurité nationale). Pour effectuer un achat, il est recommandé de passer par un notaire local (obligatoire pour authentifier l’acte de vente) et idéalement un avocat pour effectuer les vérifications nécessaires (titres de propriété, absence d’hypothèque ou de litige). 

L’ensemble des formalités d’enregistrement prend en moyenne 1 à 2 mois. À noter que le financement bancaire local est limité pour les non-résidents : il vaut mieux arriver avec des fonds ou contracter un prêt dans votre pays d’origine, car obtenir un crédit immobilier au Paraguay sans historique local peut être difficile. 

En résumé, s’expatrier au Paraguay et y trouver un logement ne pose pas de problème majeur : la location est flexible et abordable, et l’achat est tout à fait possible avec un minimum de précautions juridiques.

Arnaques à éviter dans l’immobilier

Même si le Paraguay est un pays accueillant, il convient de rester prudent pour éviter certaines arnaques immobilières qui peuvent cibler les nouveaux arrivants. 

Premièrement, méfiez-vous des “prix pour gringo” : il arrive que certains vendeurs ou bailleurs peu scrupuleux affichent des tarifs exagérés en pensant que les étrangers n’ont pas conscience des prix du marché local. Prenez toujours le temps de comparer plusieurs biens et de demander conseil à des expats installés pour avoir une idée des loyers ou prix d’achat justes. 

Deuxièmement, ne vous engagez jamais (ni ne versez d’argent) sans avoir vérifié le titre de propriété du bien que vous envisagez d’acheter. 

Il est essentiel de s’assurer auprès du registre foncier que la personne qui vend est bien le propriétaire légitime et que le bien est libre de toute dette ou hypothèque. Un notaire paraguayen compétent pourra effectuer ces vérifications pour vous. 

Troisièmement, attention aux pseudo-agents ou intermédiaires non agréés qui proposent des “affaires en or” ou une obtention “express” de titres de propriété. 

Par exemple, certains pourraient vous proposer d’acheter un terrain rural à très bas prix sans mentionner qu’il se trouve en zone interdite d’achat aux étrangers (ex : trop proche d’une frontière) : vous risqueriez d’y perdre votre argent. De même, évitez toute proposition de fournir de faux documents ou d’utiliser un prête-nom local pour acheter un bien interdit, c’est illégal et vous pourriez tout perdre en cas de litige. 

En matière de location, ne payez pas plusieurs mois d’avance sans contrat clair et signé. Il est plus prudent de traiter via des agences immobilières reconnues ou les plateformes en ligne bien établies, car elles offrent un minimum de garantie et de visibilité (contrats standard, évaluations des propriétaires par les précédents locataires, etc.). 

Quatrième point, sachez que s’expatrier au Paraguay implique aussi de changer certaines habitudes : la culture locale repose beaucoup sur la confiance personnelle. Essayez de rencontrer en personne le vendeur ou bailleur, visitez toujours les biens (de jour comme de nuit pour évaluer le quartier), et n’hésitez pas à poser des questions aux voisins sur l’historique du bien. 

Enfin, si vous investissez dans l’immobilier (achat pour location), soyez vigilant quant aux partenaires avec qui vous travaillez (entrepreneurs, constructeurs, agents de gestion) : choisissez des professionnels ayant pignon sur rue, vérifiez leurs références et ne signez rien que vous ne comprenez pas parfaitement. En suivant ces conseils de bon sens, vous éviterez les écueils et pourrez profiter pleinement des opportunités immobilières qu’offre le Paraguay en 2025.

6. Ouvrir un compte bancaire au Paraguay

Pouvoir gérer ses finances localement est un aspect pratique de l’installation. Toutefois, ouvrir un compte bancaire au Paraguay en tant qu’étranger peut s’avérer légèrement plus complexe qu’on ne l’imagine, en raison des exigences des banques locales. 

Dans cette section, nous verrons quelles banques sont les plus enclines à accepter des clients expatriés, les documents nécessaires pour l’ouverture d’un compte, et les alternatives possibles via les fintechs, néobanques ou comptes offshore.

Les banques qui acceptent les étrangers

La plupart des grandes banques paraguayennes exigent que le client soit résident (cédula paraguayenne) pour lui ouvrir un compte. En pratique, cela signifie que vous aurez du mal à ouvrir un compte local tant que vous n’avez pas obtenu votre résidence et votre cédula. Même avec ce précieux sésame en main, certaines banques demandent en plus une preuve d’activité locale. 

Parmi les établissements qui ont la réputation d’être plus accueillants envers les étrangers fraîchement installés, on peut citer Interfisa Banco ou Banco Atlas. Ces banques locales de taille moyenne auraient des procédures un peu plus flexibles pour les expatriés, d’après les témoignages. 

Les grandes banques internationales présentes au Paraguay, comme Banco Itaú, BBVA ou Banco Continental, offrent une solidité rassurante et des services modernes, mais elles peuvent se montrer plus strictes sur les conditions d’ouverture. Par exemple, il n’est pas rare qu’elles réclament un contrat de travail local ou la preuve que vous avez une entreprise enregistrée au Paraguay, en plus de votre carte de résident. 

Pour mettre toutes les chances de votre côté, le mieux est de contacter à l’avance le service client (idéalement anglophone) de la banque qui vous intéresse, afin de connaître leurs exigences précises pour un non-Paraguayen. Notez que la langue peut être un frein : peu de guichetiers parlent anglais ou français, sauf dans quelques agences d’Asunción. 

Privilégiez donc les banques offrant un support en anglais si vous n’êtes pas à l’aise en espagnol. En somme, s’expatrier au Paraguay et y ouvrir un compte demande un peu de patience. Beaucoup d’expatriés vivent leurs premières semaines sans compte local, en utilisant leurs cartes étrangères, puis ouvrent le compte une fois leur cédula obtenue. 

C’est un passage presque obligé mais temporaire : une fois cette formalité accomplie, vous pourrez choisir la banque qui convient à vos besoins (réseau d’agences, services en ligne, frais, etc.) pour gérer au mieux votre argent sur place.

Documents nécessaires pour ouvrir un compte

Pour l’ouverture d’un compte bancaire paraguayen, préparez-vous à fournir une liste de documents assez étoffée. En général, les banques demandent : une pièce d’identité paraguayenne valide (cédula ou carnet de résident), une preuve de votre statut migratoire (visa ou certificat de résidence permanente), un justificatif de domicile au Paraguay (facture d’électricité, bail, etc.), une lettre de référence bancaire émise par votre banque actuelle à l’étranger, et dans bien des cas une preuve de revenus dans le pays

Cette dernière condition peut surprendre : comment justifier de revenus locaux quand on vient d’arriver ? En fait, les banques cherchent à s’assurer que votre compte sera alimenté par une activité légale : cela peut être un contrat de travail paraguayen, un registre de commerce si vous avez créé une société, ou même une attestation que vous avez transféré des fonds depuis l’étranger pour investir. 

Si vous ne pouvez pas fournir ce genre de justificatif, certaines banques vous refuseront l’ouverture par politique interne. Il est donc important d’expliquer clairement votre situation (par exemple, « je suis consultant en ligne payé depuis l’étranger mais résident fiscal ici ») et de présenter des documents alternatifs (relevés bancaires étrangers montrant vos avoirs, contrat de prestation à distance, etc.). 

Par ailleurs, attendez-vous à remplir des formulaires KYC (Know Your Customer) assez détaillés, la lutte contre le blanchiment oblige, où vous devrez déclarer l’origine des fonds, la nature de vos transactions prévues, etc. Le processus peut sembler intrusif, mais il est standard. 

Astuce : faites traduire en espagnol tout document important (comme la lettre de référence bancaire ou les justificatifs de revenus) pour faciliter le traitement. Enfin, n’oubliez pas de signer en personne les documents à la banque : la plupart exigent votre présence physique au moment de finaliser l’ouverture du compte. 

En résumé, avoir son résident paraguayen (cédula) est la clé pour entamer les démarches, puis il faut prouver sa fiabilité financière. En fournissant un dossier complet, vous maximiserez vos chances d’obtenir rapidement un compte et vos moyens de paiement locaux (carte de débit, chéquier éventuellement).

Alternatives : fintechs, néobanques et comptes offshore compatibles

Face aux petites complexités bancaires locales, de nombreux expatriés combinent avec succès l’usage de solutions alternatives pour gérer leur argent lors de leur expatriation au Paraguay. Première option : conserver et utiliser son compte bancaire d’origine (en France ou ailleurs) via les applications mobiles et les cartes internationales. 

Visa et MasterCard sont largement acceptées en ville, et des services comme Wise (ex-TransferWise) ou Revolut permettent d’avoir des cartes multi-devises et de faire des retraits en guaraníes à des taux de change avantageux. Ces néobanques n’imposent pas de condition de résidence, ce qui peut dépanner durant les premières semaines. 

Attention toutefois aux frais de retrait qui peuvent vite grimper : mieux vaut retirer des montants importants moins fréquemment pour limiter les commissions. Deuxième option : ouvrir un compte offshore ou dans un autre pays de la région. Par exemple, certains expatriés ouvrent un compte en Uruguay ou aux États-Unis (si possible) pour y loger leur épargne en dollars, et n’utiliser le compte paraguayen que pour les dépenses courantes. 

Cette diversification peut offrir plus de stabilité monétaire et contourner les lenteurs administratives locales. Troisième option : les fintechs locales. Le Paraguay voit émerger des solutions de paiement numérique intéressantes, telles que Tigo Money (portefeuille mobile lié à l’opérateur télécom Tigo) ou d’autres applications bancaires simplifiées. 

Ces services permettent de payer vos factures, recharger votre téléphone, voire transférer de l’argent par simple SMS. Ils nécessitent toutefois une ligne téléphonique locale et parfois un RUC, donc plutôt utiles une fois installé. Quatrième piste : certaines banques internationales présentes au Paraguay peuvent vous ouvrir un compte “offshore” lié à une succursale à l’étranger. 

Par exemple, le Banco GNB (d’origine colombienne) ou Sudameris (lié à un groupe brésilien) offrent des produits en dollars américains qui fonctionnent comme un compte international. Renseignez-vous sur les exigences (souvent un dépôt minimum conséquent). En définitive, s’expatrier au Paraguay ne signifie pas renoncer à toutes vos solutions bancaires existantes. 

Il est recommandé de garder un compte dans votre pays d’origine pour vos revenus extérieurs, d’utiliser une néobanque pour les paiements quotidiens le temps d’obtenir votre compte local, puis de profiter du meilleur des deux mondes. Une fois votre compte paraguayen ouvert, vous pourrez y transférer de l’argent depuis l’étranger via des plateformes comme Wise ou via SWIFT, afin de disposer de liquidités en guaraníes ou en dollars sur place. 

N’oubliez pas que le Paraguay reste une société où le cash est roi pour de nombreuses transactions quotidiennes, donc quelque soit la solution, prévoyez de pouvoir retirer facilement des espèces. Avec un peu d’organisation, la gestion financière de votre expatriation sera fluide et optimisée.

7. Travailler, investir ou entreprendre au Paraguay

Que peut-on faire au Paraguay une fois installé ? Beaucoup d’expatriés s’interrogent sur les opportunités de travail ou d’investissement qu’offre le pays. Peut-on facilement trouver un emploi en tant qu’étranger ? Est-il intéressant de créer une entreprise localement ? 

Quels secteurs sont porteurs ? Dans cette section, nous explorons les différentes manières de travailler, investir ou entreprendre quand on a choisi de s’expatrier au Paraguay.

Peut-on travailler en tant qu’étranger ?

Travailler comme employé au Paraguay est possible pour un étranger, à condition d’avoir obtenu son permis de résidence et de travail (ce qui est inclus dans la résidence temporaire). Cependant, il faut être conscient que le marché du travail local est très différent de celui d’Europe. 

Le salaire moyen paraguayen est autour de 310 € par mois, et la priorité à l’embauche est souvent donnée aux nationaux pour les postes courants. En effet, la loi oblige en théorie un employeur à justifier qu’aucun Paraguayen n’est disponible avant de recruter un étranger. 

Dans la pratique, les expatriés qui trouvent un emploi salarié sont généralement soit envoyés par une entreprise internationale (expatriation intra-groupe, ONG, mission diplomatique, école internationale, etc.), soit recrutés pour une compétence spécifique rare localement (ingénieur spécialisé, professeur de langue étrangère, etc.). 

La barrière de la langue peut constituer un frein pour beaucoup de postes : parler espagnol (et parfois guaraní) est indispensable dans la plupart des entreprises locales. Il existe tout de même des opportunités dans certaines entreprises multinationales installées au Paraguay, qui maintiennent un environnement de travail plus international et offrent des conditions souvent bien supérieures à la moyenne nationale. 

Par exemple, les secteurs des télécommunications, de la finance, ou des industries implantées via le régime maquila (voir plus loin) embauchent parfois des étrangers pour encadrer des équipes locales. En somme, décrocher un job local en tant qu’étranger nécessite de la préparation : il est recommandé de chercher depuis l’étranger avant de partir, via des sites comme BuscoJobs ou LinkedIn, ou de privilégier les entreprises étrangères basées au Paraguay. 

Beaucoup d’expatriés font toutefois un autre choix : soit ils arrivent avec une activité en ligne ou en freelance qui leur procure un revenu (consultant, télétravail pour un employeur étranger, etc.), soit ils décident de créer leur propre emploi en lançant un business local. 

Cette indépendance professionnelle, couplée au faible coût de la vie, est souvent la clé d’une expatriation réussie au Paraguay, car elle évite de se confronter à la rigidité du marché du travail local tout en profitant de la fiscalité légère. 

Créer une entreprise ou investir localement

Le Paraguay est connu pour être un pays très business-friendly, offrant un cadre encourageant pour les entrepreneurs et investisseurs étrangers. La législation est favorable : on peut créer une société 100 % détenue par un étranger sans exigence de capital minimum élevé, et les démarches administratives sont relativement simples. 

Le gouvernement a mis en place le système SUACE (Sistema Unificado de Apertura y Cierre de Empresas) qui centralise en un guichet unique l’enregistrement d’une entreprise, permettant de constituer une société en quelques semaines seulement. 

De plus, le Paraguay offre des incitations fiscales intéressantes pour les entreprises, comme les zones franches où les exportations sont exonérées d’impôts, ou encore le régime de la Maquila qui permet à des entreprises manufacturières de n’être taxées qu’à 1 % sur la valeur ajoutée locale si elles exportent la totalité de leur production. 

Concrètement, cela a attiré des investisseurs dans l’agroalimentaire, l’automobile, le textile, etc., et peut représenter une opportunité pour un expatrié qui voudrait monter un projet industriel ou logistique. 

Si votre ambition est de lancer un commerce ou un service local, sachez que la concurrence reste modérée dans de nombreux domaines (restauration, tourisme, services aux entreprises, etc.) et que vous pouvez pleinement profiter de la croissance économique du pays qui est régulièrement autour de 4 % par an (hors aléas climatiques). 

Toutefois, il est vivement conseillé de s’entourer d’un avocat d’affaires et d’un comptable dès le début pour naviguer dans les obligations légales (enregistrement, permis municipaux, etc.) et optimiser votre structure (par exemple, en EURL locale ou en vous enregistrant comme indépendant avec RUC). 

L’avantage d’entreprendre au Paraguay en tant qu’expatrié, outre la fiscalité réduite, c’est le coût du travail peu élevé et la flexibilité de la réglementation du travail. Les charges sociales sont faibles et la main-d’œuvre est disponible, ce qui permet de démarrer avec un budget moindre qu’en Europe. 

En parallèle, investir localement peut prendre plusieurs formes : investissement immobilier (achat d’appartements à louer aux autres expatriés ou aux locaux, achat de terres agricoles), investissement dans une entreprise existante (il existe par exemple des franchises ou des PME locales cherchant des partenaires), ou encore investissement financier (la bourse locale est modeste, mais on peut investir via des fonds ou en achetant des obligations d’État paraguayennes souvent en USD). 

En résumé, s’expatrier au Paraguay représente une formidable occasion pour qui a l’esprit d’entreprise. Le contexte est favorable, les démarches allégées, et vous pourrez être votre propre patron dans un pays où la croissance crée de nouveaux besoins à satisfaire.

Opportunités dans l’immobilier, l’agriculture ou le digital

Plusieurs secteurs économiques paraguayens offrent des opportunités particulièrement intéressantes en 2025 pour les expatriés souhaitant investir ou travailler. Tout d’abord, l’immobilier reste un secteur porteur. Comme évoqué, les prix immobiliers sont bas mais commencent à monter, notamment à Asunción sous l’effet de la demande des nouveaux résidents (expatriés, Brésiliens, Argentins fuyant la crise). 

Investir tôt dans un appartement de standing à la capitale ou dans un terrain en périphérie peut générer une plus-value appréciable sur quelques années. Les loyers offrent également de bons rendements car beaucoup de nouveaux venus préfèrent louer que s’engager à acheter tout de suite. 

Certains expatriés se spécialisent dans la rénovation de maisons anciennes à Asunción pour les revendre ou louer meublé (un créneau à explorer). Ensuite, l’agriculture est le pilier de l’économie paraguayenne. Le pays est un grand exportateur de soja, de bœuf, de maïs… et dispose encore de terres agricoles disponibles à des prix défiant toute concurrence mondiale. 

S’expatrier au Paraguay pour se lancer dans l’agro (élevage, culture, agroforesterie) peut être rentable, d’autant que le Paraguay est autosuffisant et exportateur net de nourriture. Attention toutefois : investir dans des terres agricoles nécessite de bien s’informer sur la législation (zones interdites aux étrangers près des frontières, etc.) et sur les pratiques locales (climat, techniques). 

Les secteurs spécifiques à fort potentiel incluent l’élevage bovin (le Paraguay est l’un des top exportateurs de viande), la culture de sésame ou de stevia, ou encore l’horticulture pour alimenter le marché local en fruits/légumes de qualité. Un autre domaine émergent est celui des énergies renouvelables : avec le barrage d’Itaipú, le Paraguay est un géant de l’hydroélectricité et cherche à diversifier dans le solaire et la biomasse ; des investissements y sont encouragés. 

Enfin, le secteur digital et technologique commence à se développer. Si le pays n’est pas encore une référence en IT, il bénéficie d’une jeunesse connectée et de coûts bas. On voit apparaître des startups locales dans le e-commerce, la fintech, ou des centres de services informatiques. 

Pour un nomade digital ou un entrepreneur web, être basé au Paraguay permet de travailler pour le monde entier tout en profitant du 0 % d’impôt sur les revenus étrangers. Le gouvernement a par ailleurs manifesté l’ambition de créer des “pôles technologiques” pour attirer les entreprises du numérique, ce qui pourrait offrir des avantages aux pionniers qui s’y implantent. 

En somme, s’expatrier au Paraguay en 2025 offre des opportunités allant du très traditionnel (terre et immobilier) au très moderne (digital), avec comme dénominateur commun un contexte économique favorable et une ouverture aux investisseurs étrangers. 

Comme pour tout projet, une étude de marché locale et possiblement un partenaire de confiance sur place sont conseillés avant de se lancer, mais le champ des possibles est bien présent.

8. Santé, sécurité et qualité de vie

La réussite de votre expatriation passe aussi par votre bien-être au quotidien. Il est donc crucial de se pencher sur la santé, la sécurité et la qualité de vie au Paraguay. Quel est le niveau du système de santé paraguayen ? 

Faut-il prévoir une assurance santé internationale ? Quel est le niveau de sécurité et quelles précautions prendre en 2025 ? Quels quartiers vaut-il mieux éviter ? Nous répondons ici à ces questions pratiques pour vous aider à anticiper la réalité locale.

Le système de santé paraguayen

Le système de santé du Paraguay se compose d’un secteur public et d’un secteur privé. Le secteur public (hôpitaux et cliniques publiques) est gratuit ou peu cher, mais il souffre d’un manque de moyens et de disparités de qualité, surtout en dehors des grandes villes. En tant qu’expatrié résident permanent, vous avez théoriquement accès aux hôpitaux publics et au système de sécurité sociale local (IPS), notamment si vous travaillez pour une entreprise paraguayenne qui cotise. 

Cependant, la plupart des expatriés se tournent plutôt vers le secteur privé, jugé plus fiable et moderne. Le Paraguay compte quelques très bons hôpitaux privés à Asunción, tels que le Centro Médico Bautista ou le Sanatorio Americano, qui offrent des soins de niveau international. Ces établissements disposent de médecins formés à l’étranger et d’équipements avancés, mais pratiquent des tarifs relativement élevés pour le pays. 

Une consultation spécialisée privée coûte par exemple entre 30 et 50 € en moyenne, ce qui reste abordable comparé à l’Europe, mais cher par rapport au salaire local. En province, l’offre privée de qualité est plus rare : on trouve de bonnes cliniques à Encarnación ou Ciudad del Este, mais pour un cas complexe on finit souvent par aller à Asunción ou même à l’étranger (certains habitants aisés vont en Argentine ou au Brésil voisins pour des traitements particuliers). 

Dès lors, il est fortement conseillé aux expatriés de souscrire à une assurance santé internationale couvrant leurs frais médicaux au Paraguay. En effet, une assurance internationale vous permettra d’être pris en charge dans les cliniques privées du pays et même d’envisager une évacuation sanitaire en cas de besoin. 

Beaucoup d’expatriés optent pour ce type de couverture « au 1er euro », quitte à ajuster les garanties en fonction du coût local (par exemple, inclure une couverture dentaire, etc., puisque le privé local le propose). Certaines compagnies locales proposent aussi des assurances santé privées pour résidents, à des tarifs moindres que les internationales, mais il faut bien vérifier l’étendue des garanties. 

Pour résumer, s’expatrier au Paraguay nécessite de bien planifier la question santé : le cadre est agréable et sain (pas de vaccinations obligatoires hormis la fièvre jaune recommandée, peu de risques sanitaires majeurs hors dengue saisonnière), mais mieux vaut avoir les moyens d’accéder aux cliniques privées en cas de pépin. Avec une bonne assurance et en choisissant les prestataires reconnus, vous serez serein de ce côté-là. 

Assurance santé locale ou internationale ?

Choisir entre une assurance santé locale paraguayenne et une assurance internationale dépend de votre profil et de vos attentes en matière de soins. Les assurances santé locales (par exemple les plans proposés par les grands hôpitaux privés ou des assureurs du pays) présentent l’avantage d’être moins chères : pour une personne jeune, on peut trouver des couvertures de base pour quelques dizaines d’euros par mois. 

Cependant, elles ne couvrent en général que les soins au Paraguay et parfois en réseau limité d’établissements. Leur plafond de remboursement peut être bas et elles excluent souvent les maladies préexistantes. En revanche, une assurance internationale (type CFE + complément, ou assureurs privés internationaux) sera plus coûteuse, mais offrira une couverture globale : soins illimités ou très élevés au Paraguay, et couverture étendue à d’autres pays lors de vos voyages ou en cas de besoin d’un traitement à l’étranger. 

Beaucoup d’expatriés au Paraguay privilégient l’assurance internationale, car elle permet d’aller dans les meilleurs hôpitaux sans se soucier de la facture et même d’envisager un rapatriement si nécessaire. Par exemple, les plans d’une compagnie comme Foyer, Allianz ou Cigna couvriront les frais aux cliniques d’Asunción sans problème, alors qu’une petite mutuelle locale pourrait avoir un plafond rapidement atteint en cas de chirurgie lourde. 

Un compromis peut être de cotiser à la Caisse des Français de l’Étranger (CFE) si vous y êtes éligible, ce qui vous maintient une base de Sécu française, et de prendre en complément une assurance privée pour atteindre 100 % des frais. Quoi qu’il en soit, ne pas avoir d’assurance du tout est risqué : certes, si vous êtes prêt à utiliser le public, beaucoup de soins vous coûteront quasiment rien, mais en cas d’accident grave ou de pathologie requérant le privé, la note peut monter vite. 

En tant que résident, vous pourrez accéder aux pharmacies librement (les médicaments sont en général moins chers qu’en Europe, souvent sans prescription stricte pour beaucoup de choses). Dernier point : pensez à la santé courante : il peut être utile de souscrire une assurance locale simple pour les petits bobos (consultations courantes, analyses) vu le faible coût, et garder l’internationale pour les gros risques. 

En résumé, pour s’expatrier au Paraguay en toute tranquillité, l’idéal est de prévoir une couverture santé robuste, qu’elle soit locale haut de gamme ou internationale. Cela vous permettra de profiter de votre nouvelle vie sans inquiétude, et d’accéder aux meilleurs soins disponibles dans le pays ou hors du pays si nécessaire. 

Niveau de sécurité : à quoi s’attendre en 2025

Sur le plan de la sécurité, le Paraguay est globalement un pays sûr pour les expatriés, surtout en comparaison de certains de ses voisins d’Amérique latine. En 2025, il figure même parmi les cinq pays les plus sûrs du continent sud-américain en termes de taux de criminalité. De manière générale, « il n’est pas dangereux de vivre au Paraguay, même pour une femme seule », affirme un guide pour expatriés. 

Le pays jouit d’une ambiance paisible et la criminalité violente y est relativement rare en dehors de quelques zones spécifiques. Cela ne veut pas dire qu’il faut baisser totalement la garde : ces dernières années, le taux de petits délits (vols à la tire, cambriolages) a légèrement augmenté dans les centres urbains, conséquence de l’urbanisation et des inégalités persistantes. 

Il convient donc de prendre les précautions de bon sens qu’on prendrait n’importe où : éviter de se promener avec des objets de grande valeur apparents, faire attention lors des retraits aux distributeurs (toujours regarder autour de soi, surtout la nuit), et ne pas se déplacer seul tard le soir dans des quartiers isolés. 

À Asunción, la capitale, la plupart des quartiers fréquentés par les expatriés sont sûrs, mais il est conseillé d’éviter certaines zones comme le quartier de La Chacarita (bidonville proche du centre) qui connaît une forte criminalité et où il ne faut pas s’aventurer à pied. De même, les banlieues très périphériques ou pauvres d’Asunción peuvent être risquées la nuit. 

À Ciudad del Este, la ville étant très commerciale le jour, la vigilance s’impose contre les pickpockets dans la foule des marchés. La nuit, mieux vaut rester dans les quartiers animés et évités les abords des zones de commerce fermées. Encarnación est réputée tranquille, tout comme les villes de l’intérieur du pays où la vie est plus communautaire et où les problèmes se limitent souvent à quelques vols opportunistes. 

Les autorités paraguayennes sont en tout cas conscientes de l’importance de la sécurité pour attirer des investisseurs et touristes, et maintiennent un climat stable. À noter : certaines zones du nord du pays (régions de San Pedro et Concepción) sont déconseillées car un groupe criminel armé (EPP) y opère sporadiquement, mais ces incidents visent surtout des intérêts locaux (ranchs, policiers) et n’affectent pas les expatriés qui n’ont généralement rien à faire dans ces zones rurales isolées. 

Enfin, la frontière avec le Brésil dans le département de Amambay (ville de Pedro Juan Caballero) est connue pour le trafic de drogue, ce n’est pas un lieu où s’installer ni même à visiter seul. 

En conclusion, s’expatrier au Paraguay offre un sentiment de sécurité appréciable au quotidien : en prenant quelques précautions de base et en s’informant sur les quartiers à éviter, vous pourrez profiter de votre vie en toute sérénité dans ce pays où la population, par ailleurs, se montre très protectrice et solidaire envers ses voisins.

Les quartiers à éviter

Comme mentionné, il existe quelques quartiers à éviter dans les principales villes, soit pour des raisons de sécurité, soit parce qu’ils ne correspondent pas aux standards de confort recherchés par des expatriés. 

À Asunción, le quartier de La Chacarita est emblématique : c’est un bidonville historique situé en bord de fleuve en contrebas du Palais présidentiel. Il concentre pauvreté et trafic, et “il va sans dire qu’il ne faut pas s’y aventurer seul la nuit” (ni le jour sans nécessité d’ailleurs). D’autres quartiers populaires d’Asunción, comme certaines zones de Roberto L. Pettit ou de Tacumbú, sont à fréquenter avec prudence une fois la nuit tombée. 

Toutefois, ces zones sont assez éloignées des centres d’intérêt habituels. Dans la banlieue d’Asunción, évitez de vous promener dans les quartiers mal éclairés la nuit, et de manière générale prenez un taxi ou Uber si vous devez traverser des zones inconnues dans l’obscurité. 

À Ciudad del Este, quelques quartiers périphériques comme Ciudad Nueva ou les alentours de certains ports fluviaux ont mauvaise réputation la nuit, mais si vous restez dans le centre et les zones résidentielles, il n’y a pas de souci. Encarnación ne compte pas vraiment de “no-go zones” à proprement parler, mais comme partout, le bord du fleuve tard dans la nuit peut attirer quelques individus louches, rester dans les lieux fréquentés ou se déplacer en voiture est préférable après minuit. 

D’une manière générale, au Paraguay, le risque principal dans les quartiers à éviter est le vol (parfois sous la menace, si on tombe malchanceusement sur un voleur armé d’un couteau ou d’un pistolet artisanal). 

Cela reste rare mais mieux vaut ne pas tenter le diable. Il faut aussi être vigilant sur les routes isolées la nuit : les autorités recommandent d’éviter d’emprunter les grands axes routiers entre villes tard le soir en raison de risques d’accident (véhicules mal éclairés, animaux sur la chaussée) et très occasionnellement de banditisme routier (barrages factices). 

Mais en pratique, la plupart des expatriés ne rencontrent pas de problèmes de sécurité au Paraguay en suivant ces recommandations. Vivre dans un bon quartier, avoir une maison avec clôture/alarme ou un appartement avec gardiennage, est une garantie de tranquillité supplémentaire. 

Et surtout, connaître ses voisins et s’intégrer localement permet de créer un environnement où l’on se sent en confiance, vos voisins seront souvent les premiers à veiller sur vous et à vous avertir en cas de problème, la solidarité de quartier étant forte. En appliquant ces principes, s’expatrier au Paraguay se fera sans encombre et vous aurez tout le loisir de profiter des côtés positifs du pays sans vous soucier outre mesure de la sécurité.

9. Vie quotidienne et intégration

La réussite d’une expatriation passe par la capacité à s’intégrer et à apprécier la vie quotidienne dans le pays d’accueil. Le Paraguay possède ses propres langues, sa culture et ses habitudes auxquelles il faut s’adapter pour se sentir chez soi. 

Dans cette partie, nous abordons la question de la langue (espagnol et guaraní), de la culture locale, des communautés d’expatriés sur place, ainsi que des aspects pratiques du quotidien comme l’éducation, les transports, internet et les services publics.

Langue, culture et habitudes locales

Deux langues officielles cohabitent au Paraguay : l’espagnol et le guaraní. L’espagnol paraguayen est la langue de la vie publique, des affaires et de la plupart des médias, tandis que le guaraní (langue amérindienne) est parlé couramment dans les familles, en particulier en zone rurale, et colorie le langage populaire. 

Pour un expatrié, apprendre l’espagnol est quasiment indispensable pour s’intégrer, car peu de Paraguayens parlent français, et l’anglais n’est pas si répandu en dehors des milieux d’affaires ou des jeunes urbains. 

La bonne nouvelle, c’est que les Paraguayens sont très patients et bienveillants envers ceux qui apprennent leur langue : ils n’hésiteront pas à vous encourager et vous corriger gentiment. Quant au guaraní, sa maîtrise n’est pas requise pour un étranger, mais connaître quelques mots ou expressions typiques (comme saluer d’un Mba’éichapa : « comment ça va ? ») sera très apprécié et perçu comme une marque de respect envers la culture locale. 

Au-delà de la langue, la culture paraguayenne a ses particularités. Le Paraguay valorise une vie simple, centrée sur la famille et la communauté. Les gens sont généralement tranquilos (détendus) et la notion du temps y est plus flexible qu’en Europe : ne vous étonnez pas qu’un rendez-vous puisse commencer avec du retard, c’est assez courant. 

Les Paraguayens sont également très fiers de leurs traditions : musique (la harpe paraguayenne), danse (polka et guarania), artisanat (dentelle Ñandutí) et cuisine (le asado barbecue, la sopa paraguaya, le tereré, ce thé froid national partagé en cercle). 

S’intégrer passe beaucoup par la curiosité envers ces aspects : accepter une invitation à un asado, goûter le mate ou tereré en compagnie de voisins, participer aux fêtes locales (comme la Semaine Sainte ou la fête de San Juan en juin) vous aidera à nouer des liens. Une particularité à noter : la société paraguayenne reste assez conservatrice sur les valeurs familiales, la religion catholique est très présente, et le rythme de vie intègre souvent des moments de repos l’après-midi (sieste lors des grosses chaleurs). 

Le contact humain au quotidien est très chaleureux : on se salue toujours (par un hola ou adios en entrant dans un commerce, par exemple), on prend des nouvelles de la famille. Vos voisins viendront spontanément discuter avec vous et s’assurer que tout va bien, surtout en province où « nous n’avons jamais été aussi vite intégrés à la vie d’un quartier » témoigne un couple expatrié. 

En arrivant, n’hésitez pas à être souriant, humble et ouvert, cela facilitera énormément votre intégration car les Paraguayens, une fois votre confiance gagnée, vous traiteront quasiment comme un membre de leur famille. 

Apprendre l’espagnol ou le guaraní

Comme évoqué, apprendre l’espagnol est une priorité pour tout expatrié au Paraguay. Si vous ne maîtrisez pas déjà cette langue, prévoyez de prendre des cours dès votre arrivée (il existe des professeurs particuliers dans les grandes villes, ou des instituts de langue, par exemple l’Alliance Française d’Asunción propose aussi des cours d’espagnol pour francophones). 

L’espagnol d’ici a quelques spécificités (usage de “vos” à la place de “tú”, quelques mots empruntés au guaraní), mais reste très compréhensible pour qui a appris un espagnol standard. L’immersion vous fera progresser rapidement, car peu de gens parleront français avec vous. 

Quant au guaraní, il s’agit d’une langue distincte, avec sa propre grammaire, largement pratiquée par la population (environ 80% des Paraguayens sont bilingues espagnol-guaraní à divers degrés). Vous entendrez donc souvent des conversations mêlant espagnol et guaraní, ce qu’on appelle le jopará

Apprendre le guaraní est un défi plus grand (langue agglutinante, vocabulaire différent), mais si vous vous installez sur le long terme et surtout en milieu rural, cela peut valoir la peine d’en acquérir les bases. Cela vous permettra de mieux comprendre les blagues, les expressions du quotidien et de gagner une estime particulière de vos amis paraguayens. Il existe quelques ressources pour étrangers (cours à l’UNA – université nationale, ou manuels). 

Cependant, on ne vous en voudra pas de ne pas parler guaraní ; un sourire et quelques mots suffisent souvent à briser la glace. Pour les enfants expatriés scolarisés, notez qu’ils auront des cours de guaraní obligatoires à l’école locale, ce qui peut être une formidable occasion pour eux de devenir trilingues. 

En bref, s’expatrier au Paraguay implique de devenir hispanophone pour profiter pleinement de la vie locale. Le guaraní, quant à lui, est un plus qui enrichira votre expérience culturelle et vous fera toucher l’âme profonde du pays. 

Et rassurez-vous, les Paraguayens, du fait de leur bilinguisme, sont très conscients de la difficulté d’apprendre leur langue indigène et ne vous jugeront pas si vous ne la parlez pas, tant que vous faites l’effort en espagnol.

Communautés d’expatriés francophones

La communauté d’expatriés francophones au Paraguay est relativement réduite en nombre (quelques centaines de personnes tout au plus), mais elle est présente et active, surtout à Asunción. On y trouve des Français entrepreneurs, des binationales franco-paraguayennes, des fonctionnaires internationaux, ou encore des retraités. 

Pour rencontrer cette communauté et bénéficier de son soutien, plusieurs lieux et réseaux sont à connaître. L’Alliance Française d’Asunción organise régulièrement des événements culturels (expositions, projections, fêtes autour de la francophonie) où se retrouvent francophiles et francophones. Il existe également un groupe informel nommé “Français au Paraguay” sur Facebook qui permet d’échanger conseils et bons plans, voire d’organiser des rencontres. 

L’ambassade de France à Asunción recense les Français inscrits au registre et organise ponctuellement des rencontres à l’occasion du 14 juillet par exemple. Par ailleurs, le Lycée Français International Marcel Pagnol d’Asunción est un point de ralliement pour les familles : les parents d’élèves forment un réseau amical et on y croise non seulement des Français, mais aussi des Belges, des Canadiens, des Libanais, etc., dont les enfants suivent le cursus français. 

En dehors d’Asunción, la communauté francophone est clairsemée, mais quelques Français vivent à Ciudad del Este (souvent liés à des entreprises d’import-export) ou à Encarnación. Ceux-ci gardent contact via les mêmes réseaux sociaux ou en se déplaçant sur la capitale pour les événements. 

D’autres communautés d’expatriés existent bien sûr : il y a une importante communauté brésilienne (surtout dans l’est du pays), des colonies japonaises et allemandes historiques (agriculteurs mennonites dans le Chaco notamment). En se rapprochant d’elles, on peut tisser un réseau plus large d’expats. Cependant, étant donné la taille de la communauté française, il est fortement conseillé de s’intégrer aussi avec les locaux et de ne pas compter uniquement sur un cercle francophone. Cela enrichira davantage votre expérience. 

Les expatriés francophones déjà installés se montrent en général très aidants envers les nouveaux : n’hésitez pas à les solliciter pour des conseils sur un bon médecin, un fournisseur internet, une traduction, etc. 

Au final, s’expatrier au Paraguay ne vous isolera pas totalement : vous aurez l’opportunité de vous faire des amis paraguayens chaleureux, tout en sachant qu’une petite bulle francophone existe pour les moments de nostalgie ou de besoin de soutien dans votre langue maternelle.

Éducation, transports, internet et services du quotidien

Dans la vie quotidienne au Paraguay, plusieurs aspects pratiques méritent qu’on s’y habitue, mais ils deviennent vite familiers. Éducation : si vous venez en famille, le choix de l’école est crucial. Le système public paraguayen est gratuit mais de qualité inégale (manque de moyens, programmes parfois dépassés). 

La plupart des expatriés préfèrent les écoles privées bilingues à Asunción : outre le lycée français, il y a le collège américain, le collège japonais, ou des écoles catholiques qui offrent un bon niveau et parfois le bac international. Les frais de scolarité dans ces établissements sont bien inférieurs à ceux d’écoles équivalentes en Europe ou dans d’autres pays expats, ce qui est un avantage. 

En province, l’offre internationale est limitée, donc beaucoup optent pour l’école privée locale et complètent à la maison. Transports : au Paraguay, on se déplace majoritairement en voiture ou en bus. Les transports en commun urbains consistent en un réseau de bus colorés à Asunción et dans les grandes villes, très bon marché (moins de 0,50 € le ticket), mais parfois bondés et sans horaires fixes précis. Les expatriés utilisent assez peu le bus, préférant la voiture personnelle pour plus de confort et d’autonomie. Le carburant n’est pas cher (~0,8 €/L). 

Le trafic dans Asunción peut être dense aux heures de pointe, et la conduite paraguayenne demande un temps d’adaptation (respect du code un peu aléatoire, beaucoup de motos qui se faufilent). Uber et Bolt fonctionnent bien à Asunción et permettent de se déplacer sans voiture, y compris le soir en toute sécurité pour quelques euros. 

Pour voyager dans le pays, le réseau de bus longue distance est très développé, reliant les villes entre elles à bas coût, avec des bus confortables pour les trajets de nuit. Il existe aussi quelques vols intérieurs (vers Ciudad del Este, vers le Chaco) mais la plupart des distances se font en voiture ou bus (ex: 5-6h de route entre Asunción et Encarnación). 

Internet et télécommunications : le Paraguay a fait des progrès notables. En zone urbaine, on peut avoir la fibre optique ou un câble haut débit dans son logement, offrant des débits satisfaisants (50 à 100 Mbps) pour 20 à 40 € par mois. Les opérateurs majeurs sont Tigo, Personal, Claro. Les coupures internet existent mais sont rares en ville. Le réseau mobile 4G couvre bien les villes, moins bien les campagnes reculées. 

Les cartes SIM prépayées sont bon marché et utiles. Avoir WhatsApp est pratiquement indispensable : tout se coordonne par WhatsApp au Paraguay (travail, amis, services clients). Les services du quotidien enfin : faire ses courses est facile, il y a de grandes chaînes de supermarchés (Superseis, Stock, etc.) bien achalandées, y compris en produits importés (fromages, vins, etc. à des prix cependant élevés car import). 

Les marchés locaux offrent fruits et légumes frais à des prix défiant toute concurrence, il serait dommage de ne pas en profiter. Pour les services publics (poste, administration), il faut s’armer d’un peu de patience : les horaires sont parfois réduits (administrations fermant tôt l’après-midi), les files peuvent être longues, mais en général les démarches finissent par se faire. 

Les Paraguayens étant d’une nature patiente, s’expatrier au Paraguay apprend à relativiser les petites lenteurs : on prend le temps de vivre. Au bout de quelques mois, payer ses factures à la banque, faire son plein en espèces (car oui, beaucoup paient cash), discuter avec le marchand de fruits, devenir un habitué de la station-service du coin où l’on vous connaît par votre prénom, tout cela fera partie de votre nouvelle routine dans ce pays attachant.

10. Les erreurs à éviter quand on s’expatrie au Paraguay

Même si le Paraguay est accueillant, certaines erreurs peuvent compliquer votre expatriation si vous n’y prenez garde. 

Voici les principaux pièges à éviter pour réussir votre installation : des erreurs administratives aux mauvaises rencontres, en passant par les illusions qu’il faut corriger sur la réalité locale.

Erreurs administratives fréquentes

Au niveau administratif, la première erreur serait de mal préparer vos documents pour la résidence. Par exemple, venir sans un casier judiciaire apostillé de votre pays vous empêchera de déposer le dossier et vous fera perdre du temps (il faudra le faire venir après coup). 

De même, arrivez avec tous vos documents traduits en espagnol ou prévoyez le temps de le faire sur place : beaucoup de gens perdent des semaines car ils n’avaient pas anticipé la traduction de leur acte de naissance par un traducteur agréé. Une autre erreur classique est de dépasser la durée de visa touristique sans avoir lancé les démarches de résidence. 

Le visa touriste est de 90 jours (renouvelable une fois jusqu’à 180 jours) : ne restez pas au-delà sans statut, sinon vous devrez payer une amende en sortant et cela peut compliquer votre demande de résidence ensuite. 

Sur place, veillez à toujours avoir sur vous une copie de votre passeport ou cédula : un contrôle de police inopiné peut arriver, et ne pas pouvoir s’identifier est une infraction. Concernant la conduite : beaucoup d’expatriés oublient d’échanger leur permis ou de conduire avec un permis international ; pensez à obtenir un permis de conduire paraguayen si vous vous installez (après obtention de la cédula, c’est une formalité en municipalité). 

Au registre des oublis, mentionnons aussi l’enregistrement consulaire auprès de votre ambassade (France, Belgique…), ce n’est pas obligatoire mais vivement recommandé pour être aidé en cas d’urgence. En somme, la réussite de votre expatriation tient beaucoup au respect de ces démarches administratives.

Rien d’insurmontable, le tout est d’être rigoureux et de ne pas remettre au lendemain des formalités importantes (par exemple, renouveler en temps voulu votre résidence temporaire à l’échéance des 2 ans, sous peine de devoir tout recommencer). 

Problèmes liés à la résidence express ou aux faux documents

Ces dernières années, on a vu fleurir sur Internet et les réseaux sociaux des offres de “résidence express” au Paraguay, promettant monts et merveilles (papiers obtenus en quelques jours, sans se déplacer, etc.). Méfiez-vous de ces arnaques ! Toute agence ou individu vous proposant une voie miracle trop rapide ou vous suggérant d’utiliser de faux documents est à fuir. 

D’une part, depuis la loi de 2022, il n’existe plus de moyen d’obtenir une résidence permanente immédiate (il faut passer par les 2 ans temporaires, sauf investissement lourd). Donc si quelqu’un vous dit pouvoir vous procurer une cédula permanente en quelques semaines contre une grosse somme, c’est illégal. 

D’autre part, présenter de faux certificats (par exemple un faux casier judiciaire “propre” si vous avez eu un souci) ou de fausses attestations d’adresse est un crime qui pourrait vous faire expulser et interdiction de retour. Le Paraguay n’est pas laxiste avec la fraude documentaire. 

Il y a eu le cas de certains étrangers qui avaient acheté de faux carnets de vaccination COVID pour entrer : ils ont été arrêtés à l’aéroport. De même, une fois résident, ne tentez pas de tricher sur vos déclarations fiscales en inventant des dépenses ou autre, même si le système est souple, en cas de contrôle vous seriez en tort. 

Une autre pratique à proscrire est celle des “vendeurs de résidence” peu scrupuleux qui, par exemple, inscrivent l’expatrié à une fausse adresse collective pour satisfaire aux exigences : préférez toujours la voie officielle avec de vrais documents, quitte à payer un peu plus cher un avocat honnête. Enfin, il est bon de noter que s’expatrier au Paraguay ne doit pas se faire dans une optique de clandestinité vis-à-vis d’autres pays. 

Par exemple, ne cachez pas à votre pays d’origine que vous partez si vous avez des obligations (fiscales ou légales) là-bas ; le Paraguay ne doit pas servir de planque illégale car les coopérations internationales existent. En résumé, suivre les canaux légaux et ne pas céder aux sirènes des raccourcis douteux vous évitera de gros ennuis.

Choisir de mauvais partenaires ou prestataires

Une erreur qui peut coûter cher est de s’entourer des mauvaises personnes pour vos projets. Au Paraguay, comme ailleurs, il y a d’excellents professionnels… et d’autres beaucoup moins scrupuleux. Dans les démarches initiales, choisissez bien votre avocat/gestionnaire pour la résidence ou les affaires : privilégiez un avocat recommandé par d’autres expatriés, inscrit au barreau. 

On a vu des “pseudo-fixeurs” sur Facebook disparaître après avoir encaissé des honoraires sans rien faire. Méfiez-vous de ceux qui demandent des sommes faramineuses injustifiées : par exemple, un agent voulant facturer la résidence 3 000 $ par personne alors que le tarif normal est moitié moins. 

Si vous lancez un business, prenez le temps de vérifier les antécédents de vos partenaires locaux. Il peut être tentant de s’associer vite avec quelqu’un qui connaît le terrain, mais assurez-vous de son honnêteté (demandez des références, regardez s’il n’a pas de dettes, etc.). 

Même chose pour un investissement dans une affaire existante : menez votre due diligence. Autre piège possible : les ouvriers du bâtiment ou artisans qui font mal le travail si vous rénovez ou construisez, comme partout, demandez plusieurs devis, ne payez pas tout à l’avance, inspectez régulièrement le chantier. 

Par ailleurs, pour vos finances, choisissez une banque fiable et évitez absolument les schémas de type “investissement miracle” proposés par des inconnus. Quelques expatriés naïfs se sont fait entraîner dans des combines louches (crypto douteuse, pyramide financière) en pensant que le Paraguay c’était le Far West : détrompez-vous, si c’est trop beau pour être vrai, ça l’est probablement. 

Enfin, sur le plan humain, entourez-vous de personnes positives et fiables. Ne vous isolez pas qu’avec des expatriés aigris ou qui passent leur temps à critiquer le pays : cela peut fausser votre vision. Cherchez la compagnie de ceux qui réussissent leur expatriation, locaux ou étrangers, pour vous inspirer de leur attitude. 

En évitant les mauvais prestataires et en s’intégrant dans un réseau de confiance, votre expérience au Paraguay sera extrêmement enrichissante. 

Ne pas anticiper la réalité locale

Dernière erreur, plus subtile : partir avec des idées fausses ou des attentes irréalistes, et ne pas s’adapter à la réalité locale. Par exemple, certains s’imaginent que le Paraguay, parce que les coûts sont bas, va leur offrir une vie de luxe instantanément. 

Or le quotidien reste le quotidien : l’eau peut être coupée quelques heures en été, la bureaucratie existe (même si moindre qu’ailleurs), et tout ne fonctionne pas toujours “comme en Suisse”. Si on anticipe ces petits désagréments, on les vit beaucoup mieux. 

Une erreur serait de ne pas avoir un budget tampon : certes la vie est moins chère, mais en tant qu’étranger vous aurez peut-être des dépenses imprévues (voyages pour revenir voir la famille, importation de certains produits que vous ne trouvez pas sur place, etc.). Donc ne venez pas fauché en pensant vivre avec 300 € par mois, vous seriez déçu. 

Par ailleurs, s’expatrier au Paraguay c’est aussi accepter une certaine lenteur administrative ou commerciale. S’énerver parce que le plombier n’est pas venu pile à l’heure dite, ou parce qu’il faut repasser demain pour un papier manquant, ne fera qu’augmenter votre stress. Les Paraguayens ont un dicton : “tranquilo, no hay problema” (tranquille, pas de problème). 

Essayez d’adopter un peu cette philosophie. D’anciens expatriés racontent comment cela leur a changé la vie d’apprendre ici à relativiser et profiter des choses simples. Une erreur commune est aussi de rester enfermé dans une bulle et de ne pas aller vers les locaux. Par peur ou par paresse, certains expats ne fréquentent que deux ou trois contacts, ne sortent pas de leur zone de confort : ils passent alors à côté de l’âme du pays. 

Forcer un peu sa nature au début pour aller vers les autres, demander de l’aide, se montrer curieux, c’est capital. Enfin, ne pas anticiper la chaleur pourrait être une déconvenue : les étés paraguayens sont caniculaires (plus de 40°C parfois). Il faut s’y préparer (climatisation, adapter ses horaires, boire du tereré comme les locaux pour se rafraîchir). 

Dans un autre registre, ne pas prévoir de plan B financier (par exemple si votre projet pro ne marche pas du premier coup, ou si une crise agricole survient et impacte vos affaires) serait imprudent : ayez toujours une petite porte de sortie ou une épargne. Mais surtout, gardez l’esprit ouvert. 

Chaque pays a sa réalité : le Paraguay n’est pas la France, et c’est bien pour ça que vous êtes venu. Ceux qui échouent dans leur expatriation sont souvent ceux qui n’ont pas réussi à sortir de leurs schémas précédents. 

Au contraire, si vous embrassez la culture locale, acceptez les différences et faites preuve d’un peu de flexibilité, vous découvrirez un pays extraordinairement attachant et une qualité de vie qu’on ne trouve plus ailleurs. En évitant ces écueils et en adoptant la bonne attitude, vous maximiserez vos chances de faire de votre expatriation une véritable réussite.

11. Conclusion : Réussir son expatriation au Paraguay, c’est possible

En conclusion, s’expatrier au Paraguay en 2025 est un projet tout à fait réalisable et riche en récompenses pour qui s’y prend bien. Nous avons vu que le pays offre stabilité, accueil chaleureux, faible fiscalité et coût de la vie attractif, un cocktail gagnant pour démarrer une nouvelle vie. 

Certes, une expatriation demande toujours un temps d’adaptation : il faut compléter des démarches administratives, comprendre une nouvelle culture et parfois sortir de sa zone de confort. Mais le jeu en vaut la chandelle. 

En suivant les conseils de ce guide, c’est-à-dire en préparant soigneusement votre résidence, en vous informant sur le système fiscal, en choisissant judicieusement votre ville d’installation, en sécurisant votre logement et vos finances, et en vous intégrant dans la communauté locale, vous mettrez toutes les chances de votre côté pour réussir votre expatriation au Paraguay

De nombreux étrangers ont déjà sauté le pas et ne regrettent pas leur choix : ils profitent aujourd’hui d’une vie plus calme, plus libre, au soleil, avec de nouvelles opportunités professionnelles ou personnelles. Pourquoi pas vous ? 

Bien sûr, chaque expérience est unique, et il est important de venir avec un esprit ouvert et prêt à apprendre. Le Paraguay est un pays qui se dévoile petit à petit à ceux qui prennent le temps de le connaître. En 2025, il reste une terre d’opportunités et d’aventures pour les francophones entreprenants ou en quête d’un nouveau départ. Alors, si l’appel du Paraguay vous tente, pour sa stabilité, son climat, sa fiscalité ou son authenticité culturelle, n’hésitez plus. 

Bien préparé et bien informé, s’expatrier au Paraguay peut être la décision qui transformera votre vie de la meilleure des façons. ¡Bienvenido a Paraguay!  réussir son installation et s’épanouir dans ce pays est non seulement possible, mais à votre portée grâce à ce guide et à votre propre motivation. Nous vous souhaitons tout le succès dans votre projet d’expatriation au cœur de l’Amérique du Sud. Bonne installation !

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